Critique de Will Hunting

Date de sortie : 1997

Réalisation : Gus Van Sant

Scénario : Matt Damon, Ben Affleck

Avec : Matt Damon, Ben Affleck, Robin Williams

Durée : 126 min

« Tu n’es qu’un gosse ».

Et oui, Will n’est qu’un gosse, un orphelin de Boston Sud qui passe son temps en compagnie de ses amis d’enfance Chuckie, Morgan et Billy à traîner dans les bars et jouer au baseball. Mais aussi à se battre contre les démons de son enfance lors de violentes rixes ou en se réfugiant dans les livres et les ouvrages des plus grands philosophes qui inondent le sol de sa maison délabrée et qui, au fil des années, ont fait de lui un génie. Un génie à même de résoudre les théorèmes mathématiques les plus avancés, d’affronter seul la justice américaine et de recadrer à l’aide de répliques sarcastiques à souhait l’élite de cette société dont il se marginalise volontiers …

Ou peut être pas si volontiers que ça car après tout pour vivre, Will s’emploie à laver le carrelage de la plus illustre université de science et de technologie , le M.I.T. et c’est armé de son aspirateur, au cours de l’un de ses nombreux va-et-vient dans les couloirs, qu’il va attirer l’attention du professeur Lambeau en prouvant un théorème mathématique qu’aucun étudiant n’avait pu résoudre.

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Le professeur va donc prendre ce gosse sous son aile et tenter de le faire renouer avec le monde en le faisant rencontrer Sean Maguire, un psychothérapeute également de Boston Sud qui après quelques joutes verbales oscillant entre le comique et le dramatique parvient finalement à incarner cette figure paternelle que Will, derrière ses airs de canaille intrépide et charismatique, recherchait désespérément.

 

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Le jeune homme va parallèlement rencontrer Skylar, une étudiante de Harvard dont il va rapidement tomber amoureux avant de s’en écarter lorsqu’elle lui demande de le suivre en Californie car il est encore trop attaché à son quartier, ses amis et la vie qu’il mène reclu dans sa chambre sans oser affronter la société et son passé.

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Mais c’est avec l’aide conjointe de Sean avec qui il a tissé des liens très intimes au cours de séances de thérapie toujours aussi délectables et riches en émotions et qui lui permet d’enfin faire face à son enfance, du professeur Lambeau qui le pousse à entrevoir son futur et à œuvrer pour la société et de son ami Chuckie qui à sa façon lui fait comprendre que ça place n’est pas entre quatre murs mais bien à l’extérieur de Boston Sud que Will quitte finalement son quartier et ses amis pour rejoindre Skylar en Californie.

 

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Will hunting est un film qui oscille subtilement entre drame et comédie en nous montrant l’évolution d’un personnage auquel on s’attache dès les premières secondes et qui ne manque pas de s’adresser au spectateur notamment à travers le personnage de Sean et au jeu toujours parfait de Robbin Williams (paix à son âme) qui semble parfois nous regarder droit dans les yeux pour nous apprendre la vie. Il nous a également offert l’une des meilleures performances de Matt Damon qui en est encore à ses débuts et qui arrive à toucher le spectateur avec un jeu encore une fois impeccable et de Ben Affleck qui est loin de revêtir l’armure de Batman mais qui incarne parfaitement l’aspect à la fois tragique et hilarant de ce trésor du cinéma. Nous pouvons également noter que ces jeunes pousses sont à l’origine d’un  scénario  bien ficelé qui transporte le spectateur jusqu’à un déroulement surprenant et satisfaisant.

En 120 mins Gus Van Ham nous raconte une histoire fluide qui nous plonge au cœur des universités prestigieuses comme des quartiers pauvres de Boston tout en installant une certaine sérénité en nous asseyant dans le fauteuil du bureau de Sean au côté de Will pour les entendre débattre de la vie avec la bande son apaisante de Danny Elfman et Eliott Smith  au-dessus de notre tête. Ce film intemporel nous console, nous enseigne et nous fait rire si bien qu’on peut le voir et le revoir sans jamais s’en lasser.

 

Gaspar Carre

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